L'histoire avec PALMARIN démarre lorsque le pape Jean Paul II se déplace au SENEGAL en février 1992. Un des grands séminaristes d'alors est choisi pour lui servir la messe, en l'occurrence l'abbé Joseph DIAW. A la sacristie, un peu avant le début de la messe, occasion s'est présentée à lui pour donner la main au pape. Il en profite pour lui glisser quelques mots en polonais appris par coeur la veille. Taquin à souhait Jean Paul II lui répond en polonais, ce qui laisse pantois son interlocuteur. Rapidement le Pape reprend en français et encourage le jeune séminariste à persévérer. Deux ans après son ordination sacerdotale, l'abbé Jo veut répondre à l'invitation du pape à venir aux futures journées mondiales de la jeunesse à PARIS en juillet, mais il se sait désargenté. Que faire pour revivre des moments forts autour du pape?
La solution est venue par l'intermédiaire d'un oncle à l'abbé Joseph, tonton LOUIS qui habite ORLEANS. Celui-ci dit avoir eu l'inspiration devant la statue de Saint JOSEPH qui lui désigne une dame de TERVILLE qu'il rencontrait dans des pèlerinages. Celle-ci accepte de financer le voyage à PARIS.
Après son séjour à PARIS, l'abbé Joseph se rend à TERVILLE pour connaître et remercier sa bienfaitrice. Celle -ci, s'en remet à un ami, Lucien Léonard, pour lui faire découvrir la région.
C'est à partir de ce moment là que naît l'amitié entre eux qui aura des prolongements féconds. L'abbé Joseph invite ses interlocuteurs à venir découvrir le SENEGAL et en particulier la mission catholique de PALMARIN.
La dame de TERVILLE ayant 72 ans se charge de galvaniser ses connaissances pour donner suite aux propositions de l'abbé Joseph. C'est ainsi qu'elle emmène avec elle, Lucien et son épouse, la soeur de Lucien et son mari, ainsi qu'un couple d'ami du Konacker. Le 9 janvier 1999, un avion de la SABENA, les dépose à DAKAR pour un séjour de 8 jours.
Pris en charge par l'abbé Joseph, ils découvrent DAKAR, un foyer de charité de Marthe ROBIN, une école primaire catholique tenue par sœur LOUISE MARIE, la jeune sœur de l'abbé Joseph, un noviciat, un monastère bénédictin à KEUR MOUSSA.
Ils embarquent ensuite pour PALMARIN situé à 140 km au sud de DAKAR, en bord de la mer. 50 Km de pistes pour terminer après des routes goudronnées. A 8 dans une 505 commerciale (taxi brousse), avec les bagages dans le coffre. Enfin voici PALMARIN avec son immense clocher qu'on aperçoit au loin. Une chorale d'enfants nous accueille. Nous voilà installés dans des cases au milieu d'un petit club Med, au bord de la mer, le YOKAM. On visite le village, discute avec le Chef, se recueille dans la chapelle Ste THERESE, on assiste à une soirée animée en notre honneur. Une dame nous prend les mensurations le vendredi soir pour confectionner une tunique pour les dames et une veste pour les hommes. Ces vêtements nous sont remis le dimanche matin avant la messe.
Visite de l'école, du dispensaire tenu par trois religieuses. Des bâtiments nécessitant beaucoup d'entretien, sans beaucoup de médicaments, gros problème d'asepsie. Manque de moyens pédagogiques pour l'école et de fournitures scolaires pour les enfants. 70% des enfants sont scolarisés. Pour aller à l'école il faut payer un droit d'inscription, de fonctionnement et la cantine pour l'essentiel des enfants éloignés de l'école, ce qui empêche beaucoup de parents d'inscrire leurs enfants.
Le séjour n'a pas laissé indifférent les visiteurs. Lucien de retour à VEYMERANGE, contacte Christiane JUPIN, responsable de la catéchèse dans la paroisse. Ensemble, ils conviennent de proposer aux enfants de la 1ère communion, un partage de carême pour les enfants de PALMARIN. Quatre colis remplis de fournitures scolaires et de médicaments furent expédiés par la poste. L'année suivante, en 2000, c'est 13 colis qui partirent par l'intermédiaire de la Marine Nationale du port de BREST en Direction de DAKAR.
Aujourd'hui, la mobilisation s'est étendue aux 4 paroisses de la communauté. Les paroissiens s'activent à rechercher de la layette, des médicaments, produits d'entretien, livres de bibliothèque, fournitures scolaires, jeux éducatifs, balles et ballons, ordinateurs, etc., 45 colis sont prêts à partir.
Petit bémol à cette collecte, il faut dédouaner à l'arrivée et selon la bonne volonté du douanier, l'association est redevable de 200à 400€, ce qui est quelques peu décourageant. Cette année 2009 nous établirons un dossier de demande d'exonération de douanes auprès de l'ambassade du SENEGAL à PARIS qui nous a laissé entendre que nous avions peut-être une chance d'obtenir satisfaction.
Lucien LEONARD 12/4/2009